À l’occasion de la Semaine de l’Industrie, Madame Françoise Delprat, appartenant à la direction Développement économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Gironde, nous a donné l’opportunité de visiter le Centre de Recherche et Développement de l’entreprise KSB. Les élèves de 1ES1 ont participé à la rédaction de ce compte rendu.
1ES1 – sortie pédagogique du 19 mars 2019
Accompagnateurs : C. SERRET et S. DUPUY
Visite du Centre de Recherche et Développement KSB
10 rue Rémora, 33170 Gradignan
Le 19 mars, nous avons été très aimablement accueillis par Madame Françoise DELPRAT et Monsieur Christian TRESCOS directeur du Centre de Recherche et Développement.
Monsieur Trescos nous a présenté le groupe KSB et son établissement de Gradignan.
Cliquez sur l’image pour l’agrandir (photo C. Serret)
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Historique et Activités de l’entreprise
Partout dans le monde, KSB propose aux entreprises des produits pour le transport, la régulation et le sectionnement de fluides de toute nature.
L’entreprise KSB a été fondée en 1871 à Frankenthal, en Allemagne. Le nom de la société reprend les initiales des noms des trois fondateurs associés : Johannes Klein, Friedrich Schanzlin et Jakob-August Becker. En 1951, KSB crée sa filiale en France. Son histoire est liée aux sociétés Pompes Guinard et Amri qui font partie de la société KSB depuis les années 1980.
– Avec un chiffre d’affaires de plus de 2,3 milliards d’euros en 2018, le groupe KSB est un des leaders mondiaux de constructeurs de pompes (numéro 4), robinetterie (numéro 10) et systèmes industriels.
– Ses collaborateurs sont au nombre de 15 455, à travers le monde.
– 32 usines fonctionnent dans le monde : Allemagne, France, Espagne, Inde, Pakistan, Chine, Malaisie, Brésil, Argentine…
– 52 % du chiffre d’affaires sont réalisés en Europe et 36 % en Asie.
– En France, KSB SAS exerce trois types d’activités : Ventes, Production et Service (maintenance, réparation). Cela représente plus de 30 sites KSB sur le territoire national.
KSB SAS possède trois usines et emploie 1800 personnes ; en 2018, KSB SAS a enregistré 314 millions d’euros de commandes, avec un chiffre d’affaires de 308 millions d’euros.
Le Centre de recherche et de développement de Gradignan travaille avec quatre usines dans le monde : La Roche-Chalais en France, Burgos en Espagne, Busan en Corée de Sud, et Dalian en Chine.
Pour illustrer le volume de production, nous pouvons prendre l’exemple de l’usine de La Roche-Chalais, en Dordogne qui fabrique 350 000 robinets à papillon par an, de la marque AMRI, et emploie 450 salariés. Il s’agit d’une unité de production de vannes très hautes performances. Ces robinets sont utilisés dans les secteurs du bâtiment, de l’industrie, de l’eau et des centrales électriques.
La proximité du Centre de R&D (Recherche et Développement) de Gradignan (60 kms) a été décisive dans la décision de l’implantation de cette usine qui a nécessité des investissements importants. Ce site français qui réalise 140 M€ de CA (Chiffre d’Affaires) annuel est la vitrine industrielle du groupe KSB.
Usine KSB de La Roche-Chalais
Source : https://www.ksb.com/ksb-fr/KSB_en_France/Situation_geographique
Les applications de KSB se retrouvent dans plusieurs activités :
22 % dans le secteur de l’industrie, 24 % dans le secteur de l’énergie, 17 % dans le secteur de l’énergie (fluides dangereux), 12 % dans le secteur du bâtiment, 16% dans le secteur du transport et 8% dans l’approvisionnement en eau.
Dans la production globale de KSB, 39% des robinets sont des robinets à papillon et 41 % sont des robinets à soupape.
Source :https://www.ksb.com/KSB-Promesse
Lorsque KSB intervient dans le domaine de l’alimentaire, des robinets nécessairement stériles sont produits. Dans les secteurs de l’énergie et de la chimie, ce sont des robinets ultra résistants qui sont conçus. KSB est aussi le leader dans les pompes et robinets utilisés pour le transport de gaz liquéfié. Les robinets KSB équipent les navires de fret, de transport de passagers ainsi que les méthaniers.
KSB intervient aussi dans le dessalement de l’eau. L’entreprise est fournisseur d’EDF pour les robinets et pompes dans les centrales électriques, avec notamment l’énergie nucléaire à gérer. Certains robinets particuliers peuvent atteindre le prix de 250 000 euros ; notons qu’un robinet produit à Burgos comptait 4 mètres de diamètre.
Centre de Recherche et de Développement
Afin de mieux répondre aux besoins de ses clients, les experts KSB suivent et analysent en permanence l’évolution des exigences du marché.
Les technologies de pointe et les produits innovants sont expérimentés dans le Centre de Recherche et Développement de Gradignan. Nous avons pu rencontrer certains de ces chercheurs, ingénieurs et techniciens qui à partir d’idées développent des produits, par CAO (conception assistée par ordinateur). La diversité des fluides véhiculés, les mesures de sécurité indispensables nécessitent des savoir-faire très pointus en Mathématiques-Physique-Chimie-Génie des matériaux. Un ingénieur nous a montré l’utilisation d’un logiciel de simulation moderne, un technicien a élaboré un prototype de robinet qui a pris forme grâce à une imprimante 3D. Les avantages de l’impression 3D se situent dans la fabrication de composants ou produits de petite taille.
Les activités de recherche et développement s’orientent sur les besoins actuels du marché, mais également dans une perspective de réduction de coûts pour les clients. De plus, les chercheurs anticipent les tendances futures et adaptent les technologies en conséquence.
Cliquez sur l’image pour l’agrandir (photo C. Serret)
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Toujours sur le site de Gradignan, nous avons observé le laboratoire qui emploie quatre spécialistes. Ces derniers appliquent des méthodes et des essais pour l’analyse des produits pour tester leur fiabilité, leur résistance à la pression et à la température, leur longévité et leur efficacité énergétique. KSB intervient dans des domaines à risque, ce qui justifie cette batterie de tests. Par exemple, dans le domaine pharmaceutique avec Bayer qui est soumis à d’importantes normes d’hygiène : un robinet mal fermé aurait pour conséquence la diffusion de bactéries. Les pompes et robinets sont donc étudiés pour être utilisés sur des process stériles.
Le nucléaire est aussi un secteur à risque : il suffit d’un tuyau non résistant à la pression qui explose et la population proche de la centrale nucléaire serait alors en danger. Depuis la catastrophe de Fukushima, les experts sont encore plus exigeants sur la fiabilité des installations industrielles.
Une fois testés et validés, les produits et équipements font l’objet d’une production industrielle.
Les différents métiers, diplômes nécessaires
Les emplois sont diversifiés chez KSB, à travers plusieurs fonctions dans les ressources humaines, les services financiers, l’hygiène, la sécurité et l’environnement, les achats et réseaux ventes, le marketing, la logistique, la fabrication, la livraison clients, le service après-vente… nécessitant des niveaux de diplômes variés : Bac professionnels ou BTS (production, électronique, informatique…), DUT, École de commerce, ingénieurs, avec une maitrise parfaite de l’anglais. Par exemple dans l’unité de recherche de Gradignan, sur 40 salariés, il y a 20 ingénieurs, 15 BTS ou IUT, 5 Bac professionnels.
Exemple de salaire chez KSB-SAS : un opérateur expérimenté aura un salaire mensuel brut entre 2 400 et 2 600 €.
Les femmes sont très peu représentées dans le secteur de la production, car peu de filles choisissent une orientation dans ce secteur.
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Ainsi, cette visite a été fort enrichissante pour les 1ES1 qui ont pu découvrir l’organisation, le fonctionnement de l’entreprise KSB qui évolue, à l’échelle mondiale, dans un secteur très concurrentiel. Le Centre de Recherche et Développement de Gradignan nous a montré combien la R&D était déterminante pour assurer une compétitivité hors-prix par l’amélioration des produits, l’innovation, et pur suivre, ainsi, en permanence l’évolution des exigences du marché.
Enfin, les élèves ont pu étudier les opportunités de formations et d’emplois offertes par KSB, dans divers domaines.
Nous remercions les intervenants notamment Madame Françoise DELPRAT de la CCI, Monsieur Christian TRESCOS directeur du Centre de Recherche et Développement.